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Chez Robert Chiazzo, il n’y a pas eu d’écoles d’Art, ni d’école du Louvre... Il s’est fait lui-même, les pinceaux à la main, l’esprit axé sur les valeurs picturales du bâtiment, qui donne l’eurythmie des valeurs colorées, par la diversité des espaces architecturaux, lui, Robert l’œil attentif, initié inconsciemment aux goûts de la forme et de son ossature, il sait voir ce que les autres, instruits ne voient pas... ou ne verront jamais... il sait intuitivement ce que veut dire l’harmonie.

Fondateurs, les trois... Robert Chiazzo, Mademoiselle Boglio et Georges H. Pescadère, des “Amis du vieux Bormes”, association loi 1901, pour “essayer” de sauver les pierres centenaires de notre vieux village, garder les couleurs de ses façades, la modénature provençale et ses proportions... son âme ? Vint ensuite “Sauvegarde Vieux Bormes”, ou l’équipe assidue s’efforça de sauver l’essentiel du patrimoine architectural... Robert fut plus qu’un collaborateur, il fut un initiateur par son dynamisme protecteur, sa connaissance des volumes dans l’espace et son historique valeur, ainsi que sa religiosité.

Compagnon fidèle, Robert lia sa vie à la création d’œuvres céramiques, avec comme “gourou” le surdoué Georges Gouey, époque bénie où Robert assimila avec promptitude les arts anciens de l’Euphrate, de la Grèce antique, des Cyclades, en survolant l’histoire de l’Art, s’instruisant des œuvres des ainés, Cimabué, Giotto, Fra Angelico, des modernes... Braque, Matisse, Picasso, se posant les questions relatives sur ces créateurs et sur leur œuvre inspiratrice... la plastique d’un vase et son symbolisme... plastique de la forme et de son contenu... s’enfermant dans son atelier-cave, laboratoire absolu... avec sa terre, ses émaux, son four et les délicates austères cuissons.

Amour absolu du créé, par une invisible discipline, les œuvres ainsi conçues furent exposées avec grand succès à Vallauris, en Italie, Allemagne, Suisse, Canada... et à Bormes, dans la magnifique et magique cave, la “Cueva”, qu’il fonda et dont il s’occupa pendant une vingtaine d’années avec Elyse son épouse.

La peinture fut l’amorce d’une continuité, une complémentarité de ce qui était volumes et diamants colorés... devint surfaces en deux dimensions, où son premier métier de peintre en bâtiment se cristallisait en surfaces planes... aplats volontaires riches en couleurs pures, avec une délirante propension aux harmonies primaires et secondaires, chatoiement des valeurs, des rouges, des verts crus éclatants de vie et de pureté.

Robert Chiazzo, de nouveau, travaillant dans un silence monacal, à la recherche d’une infinie harmonie picturale... y arrivant par la force d’un caractère qui “aime” ; le goût de son œuvre demeure toujours présent...

Son tempérament impulsif et patriote le fit devenir en 1944 parachutiste, combattant en première ligne dans les commandos d’Afrique, il en revint par le miracle d’une foi en la vie médaillé militaire, Chevalier de l’Ordre national du Mérite et Croix de Guerre.

Robert, un artiste qui s’est fait lui-même, un poète que j’aime retrouver, car nous avons les mêmes pulsions émotionnelles, devant les soi-disant artistes à la mode contemporaine, remplis de cette vanité télévisuelle, oublieux que l’Art tout court n’est pas un étourdissement romantique, ni un ektachrome, ou un espace fantasmagorique de malades psychopathes... Il n’est pas littéraire... Il a ses lois, auréolées d’amour.

Robert est un œil, où l’intuition psychique trouve son chant quotidien... prières d’amour pour l’indéfinissable créatif... qui a ses lois et son éthique absolue.

Bormes-les-Mimosas, le 3 août 2000
Georges H. Pescadère



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